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[Banque] Money, money, money

 
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Alexandra Monfils
Humain esclave

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MessagePosté le: Dim 23 Oct 2011 - 17:49    Sujet du message: [Banque] Money, money, money Répondre en citant

Alexandra soupira, en fourrant dans sa poche la bourse brodée que lui avait confiée Damienne. Une bourse bien ronde, pleine de pièces des siècles passés, que la jeune fille devait faire convertir en euros. C’était quand même plus pratique, pour acheter différents articles à la surface, d’avoir une monnaie courante et actuelle ! Mais pourtant, ça n’était pas venu à l’esprit de Damienne, et Alexandra avait dû insister et argumenter pour qu’elle lui confie l’argent à convertir en euros. Une grosse somme, pour ne pas avoir à y aller tous les jours. Mais elle avait réussi. Au fond, convaincre Damienne était rarement difficile… mais généralement assez pénible. Ou absurde.

Quoi qu’il en soit, Alexandra était à la banque. Et elle en avait visiblement pour encore longtemps ! Devant elle, la file d’attente comportait une dizaine de personnes, toutes chargées de monnaies diverses. Ah, si Damienne l’avait laissée partir plus tôt ! Mais non, il avait fallu qu’elle lui réitère de nombreuses recommandations avant de la laisser filer. Et bien qu’Alexandra ait couru, elle n’avait pas été la première arrivée ! Mais heureusement qu’elle s’était quand même dépêchée. Parce que depuis dix minutes qu’elle était là, un vampire était reparti satisfait de sa transaction ; et six ou sept étaient arrivés, agacés de devoir attendre.

Les gens derrière elle grommelaient leur impatience. Quelques minutes passèrent, et un vampire saisit l’épaule de l’humaine. Il avait une forte poigne. Alexandra écarquilla les yeux en le regardant, cherchant un peu à se dégager. Mais pas trop. Elle ne voulait pas faire un scandale au milieu de la banque, ça n’aurait pas servi ses intérêts.

« Ecoute, la rouquine, tu m’gênes, là. Alors tu passes derrière. »

L’humaine était estomaquée. Certains vampires se croyaient vraiment tout permis. Ce n’était pas parce qu’elle était une fille et une esclave qu’elle devait se laisser ainsi marcher sur les pieds. Elle s’était dépêchée pour venir, ce n’était pas pour aller derrière ses types qui étaient tranquillement arrivés après elle.

- Je suis désolée d’être une quelconque gêne pour vous. Mais non. Je ne passerai pas derrière vous.

Polie, calme, gentille. Il valait mieux garder une attitude d’esclave, même si elle refusait d’obéir. Mais cela ne satisfit pas le vampire qui raffermit sa prise sur l’épaule d’Alexandra qui afficha une légère grimace. C’était vraiment douloureux ! Alexandra était hors d’elle. Mais plutôt que de s’énerver et de hurler comme une démente, elle préféra répliquer sur un ton plus calme.

- Peut-être êtes-vous trop vieux pour marcher plus vite qu’une humaine, mais dans ce cas, il aurait suffit que vous partiez plus tôt de chez vous.

Elle eut du mal à afficher un sourire, car le vampire semblait vraiment énervé et prêt à lui briser les os. Alexandra avait mal, mais elle ne cèderait pas.

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Vincenzo Calienni
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MessagePosté le: Mar 25 Oct 2011 - 22:03    Sujet du message: [Banque] Money, money, money Répondre en citant

Vincenzo – retenu par diverses affaires plus ou moins personnelles – était arrivé un peu tard à la banque. Il y avait une poignée de personne qui attendait pour convertir leurs devises en euros, et cela risquait d’être assez long. Mais Vincenzo n’aurait pas à attendre : son statut de Noble lui permettait de passer devant tout le monde. D’un autre côté, ce n’était pas très juste de doubler tout le monde…

Toutefois, c’est en étant témoin d’une scène impliquant un vampire et une humaine que l’Italien se décida à avancer. Le vampire en question malmenait une humaine qui, visiblement, n’avait pas l’intention de se laisser faire mais conservait son calme comme son rang inférieur l’exigeait. A voir l’expression de la jeune fille, ce type lui faisait mal.

Sereinement, il dépassa quelques personnes qui ne firent aucun commentaire – après tout, Vincenzo Calienni était un Noble, il ne pouvait pas râler en se faisant doubler par lui ! – et s’approcha de la rouquine toujours fermement tenue par l’autre vampire.

- Je vous prierai de lâcher cette jeune femme, dit-il calmement.

Le vampire le regarda, hésita un instant et obtempéra finalement. Vincenzo en fut légèrement surpris, mais ne le montra pas. S’il obéissait si facilement, c’était sans doute qu’il se sentait en tord. Mais un maître peut se montrer aussi dur avec son esclave… cela ne voulait donc dire qu’une chose : la rouquine n’était pas l’esclave de ce type. Vincenzo avait eu raison d’intervenir. S’il était arrivé uniquement dans le but d’aider une jeune fille en détresse, à présent, il pouvait justifier cet acte d’un point de vue légal : les vampires n’ont pas le droit d’abîmer les propriétés d’autrui, et les esclaves en font malheureusement – ou plutôt heureusement dans ce cas – partie.

Le vampire – pensant sans doute que Vincenzo était directement venu à propos de cela – avait donc relâché la pression sur l’épaule de la rouquine… mais il chercha à se justifier :

« Mais ce n’est qu’une esclave, elle n’a pas à être devant ! »

Sa justification le rendait encore plus stupide. Mais bon, Vincenzo avait l’habitude : depuis le temps qu’il siégeait au Conseil des Noble, il en avait vu, des sacrés numéros ! Calmement, en parlant doucement, Vincenzo mis à mal l’argument bancal du vampire :

- Je suppose que, vu la somme d’argent qu’elle semble transporter, elle est ici pour représenter son maître ou sa maîtresse, non ? Auquel cas, vous commettez deux affronts. Non seulement, vous malmenez une esclave qui ne vous appartient pas, mais également, vous vous en prenez à son maître ou sa maîtresse qu’elle représente.

Puis il sourit calmement. Trop calmement.

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Alexandra Monfils
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MessagePosté le: Mer 26 Oct 2011 - 14:42    Sujet du message: [Banque] Money, money, money Répondre en citant

Alexandra regarda le vampire qui s’approchait. Un beau brun. Il avait l’air si jeune… mais il avait une telle autorité, un tel calme. Il était impressionnant ! Il savait se faire respecter, sans avoir besoin de crier, de s’énerver. En plus, il était plutôt mignon. Rien à voir avec beaucoup de ces autres vampires abjectes que la jeune esclave était amenée à rencontrer au fil de ses sorties dans la ville du dessous. Ou du dessus, parfois.

Un regard vert plein de gratitude salua ce sauveur mystérieux, mais Alexandra n’eut le temps de ne rien dire, car son agresseur – bien qu’il l’ait lâchée – essayait de justifier son acte. Et sa justification était stupide. Alexandra lui lança un regard furieux et s’apprêtait à lui cracher ce qu’elle pensait de son attitude déplorable, mais son sauveur prit la parole, et elle préféra se taire. Surtout que ce type imposait le respect. Quand il prit la parole, ce fut comme s’il avait empêché les deux autres de le faire. Et son sourire… wow, impressionnant. Un peu flippant aussi. Heureusement qu’il était de son côté, parce que sinon, elle aurait sans doute dû prendre ses jambes à son cou. En tout cas, elle se serait écrasée, elle n’aurait rien osé répliquer.

Visiblement, son agresseur était du même avis. Il baissa la tête, serrant toutefois les poings. Il devait avoir la haine de s’être fait remettre à sa place par un gringalet – parce que même si le brun était séduisant, il n’avait pas une carrure très imposante par rapport à l’autre type – surtout sans même avoir eu l’occasion de défendre vraiment son point de vue. Et sans violence. Alexandra sourit. Elle aimait les hommes comme ça. Les hommes qui se battent par les mots, pour défendre leurs idéaux, plutôt que ceux qui se battent avec leurs poings pour des bêtises plus ou moins futiles. Elle n’aimait pas la violence. Pourtant, ça lui arrivait de se laisser emporter par la colère… Son sauveur brun avait un contrôle de soi impressionnant. Peut-être aussi était-ce parce qu’il n’était pas impliqué personnellement…

- Merci…

Elle se retint de dire « beau brun ». Ca allait, tant qu’elle était libre, à la surface. Mais là, cela aurait été déplacé.

- Je… Je m’appelle Alexandra. Je viens en effet pour ma maîtresse, pour convertir ces devises en euros… Merci de m’avoir aidé… Je… si je peux faire quelque chose pour vous… ?

Ca ne lui ressemblait pas de bafouiller comme ça…

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Vincenzo Calienni
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MessagePosté le: Dim 30 Oct 2011 - 21:22    Sujet du message: [Banque] Money, money, money Répondre en citant

Vincenzo sourit à la jeune femme qui le remerciait. Elle était charmante et polie. Une esclave, évidemment. Mais elle devait être une fille bien naturellement. Ce n’était pas juste un dressage. De toute manière, qu’elle soit gentille ou non, Vincenzo serait venu l’aider. Quoique, si elle l’avait insulté, il n’aurait sans doute rien fait. Mais elle ne l’avait pas insulté. Et elle l’avait remercié. Alexandra…

- Je suis Vincenzo Calienni. Un des Nobles qui régissent cette ville. Je n’ai fait que mon devoir en vous libérant de l’emprise de celui qui s’en prenait à vous.

Il était modeste… Il aurait pu ne rien faire, tous les Nobles n’intervenaient pas ainsi. Mais il n’allait pas dire qu’il n’aimait pas qu’on s’en prenne aux humains, il ne pouvait pas se présenter en un défenseur absolu de des humains. L’Opposition était un mouvement secret, et les problèmes s’accentueraient si on apprenait son existence. Et encore plus si on apprenait l’identité de son leader. Même si avec le temps, Vincenzo avait moins faussé son image, il ne montrait toujours pas à quel point ses convictions étaient extrêmes.

Quelques personnes s’étaient retournées et, petit à petit, l’action principale étant finie, retournaient à leur attente silencieuse. Vincenzo s’était fait remarquer – il y avait de quoi – et vu son statut, ça aurait fait bizarre qu’il n’en profite pas pour doubler tout le monde pour ses transactions. Il en avait le droit… Il n’avait pas voulu le faire, parce qu’il trouvait ça injuste, mais maintenant… Visiblement, les gens devant lui attendaient qu’il passe. Le guichetier aussi.

- Au revoir, Alexandra.

Un très léger sourire ponctua sa phrase, et il alla au guichet. Sa transaction ne prit pas très longtemps – après tout, ce n’était pas comme s’il avait besoin d’une grosse somme et qu’il avait des devises différentes – et il laissa donc rapidement la place au client suivant, qu’il avait doublé. En repassant devant Alexandra – puisque les gens ne faisaient plus vraiment attention à lui – il put se permettre d’être plus naturel, et lui adressa un signe de tête accompagné d’un vrai sourire. Un sourire sincère et charmant.

Il espérait que tout se passe bien pour elle. Il ne pouvait pas rester à côté d’elle pour la protéger – plus rien ne justifiait sa présence ici – mais il doutait quand même que son absence encourage l’autre vampire à la doubler avec violence.

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Alexandra Monfils
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MessagePosté le: Jeu 3 Nov 2011 - 21:32    Sujet du message: [Banque] Money, money, money Répondre en citant

Vincenzo Calienni. Son rang expliquait que l’autre vampire lui ait tout de suite obéit ; même si, au fond, même sans connaître son rang social, on voyait qu’il avait une certaine prestance. Une assurance. Et qu’il n’était pas quelqu’un à qui on peut se permettre de dire non, surtout quand on est dans son tord. Ce bel Italien était visiblement quelqu’un de bien. Chose rare parmi les vampires, du moins parmi ceux qu’Alexandra avait eu la (mal)chance de rencontrer jusqu’à présent. Damienne sortait du lot. Mais pas en intelligence… heureusement dans un sens !

Vincenzo était un type bien et modeste, visiblement. Le pouvoir ne lui montait pas à la tête, puisqu’il pendait à son devoir, et pas seulement à ses privilèges. Ca serait tellement bien, s’il y avait plus de types de lui. Autant chez les vampires que chez les humains, d’ailleurs. Finalement, les deux espèces n’étaient pas si différentes. Dans l’une comme dans l’autre, les hommes qui valent le coup étaient rares. Et, dans leur majorité, pris. Alexandra se demanda un instant si Vincenzo Calienni ne dérogeait pas à cette règle. Mais d’un autre côté, rien n’aurait pu les unir, tous les deux. Il était un vampire important, et elle n’était qu’une esclave. Et puis, ils n’étaient pas vraiment amoureux l’un de l’autre. Même si Alexandra le trouvait impressionnant et séduisant, elle n’avait pas forcément envie de refaire sa vie avec lui.

Elle lui adressa un signe de tête et le regarda s’éloigner vers le guichet. Quelle chance, de passer devant tout le monde. C’était injuste, ce privilège, pour ceux qui attendaient. Mais la vie était injuste. Partout, des gens ont des privilèges pour passer devant les autres. Des billets coupe-files dans les conventions ou les parcs d’attractions. Un statut qui permet de ne pas faire la queue… Finalement, ce Vincenzo Calienni respectait ses devoirs, mais usait aussi de ses privilèges. D’un autre côté, il aurait été idiot de ne pas le faire.

Quand il repassa devant elle, elle se figea. Son sourire… Ce devait être avec les joues écarlates qu’Alexandra lui répondit par un sourire gêné. Il était gentil… Mal à l’aise, elle se plaqua les mains sur ses joues, comme pour s’assurer qu’elles n’étaient pas aussi brûlantes qu’elle le pensait et, la tête dans les nuages, attendit son tour pour aller au guichet.

[FIN]

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